C’était la dernière étape de cette 4e édition du Trek’in Gazelles ! Et pour finir en beauté, les équipes se sont encore plus dépassées que lors des étapes précédentes, le tout dans un somptueux décor.
« On se retrouve ce soir pour faire la fête ». Ce matin, au petit-déjeuner les mots de Dominique trouvent une résonnance particulière auprès des Gazelles qui vivent leur dernière journée d’aventure. Et oui, l’étape 4 signe la fin de la course mais pour terminer en beauté, Ludovic, le directeur sportif, leur a réservé une belle journée dans les majestueuses dunes de l’erg Znaïgui. Des dunes qui sont à la fois redoutées par certaines, peu friandes de la marche dans le sable, mais très attendues par d’autres qui se réjouissent d’avance des paysages qu’elles vont pouvoir croiser.
Quoi qu’il en soit, la bonne humeur des Gazelles est bien au rendez-vous sur la ligne de départ ! Malgré trois jours d’étapes dans les jambes, elles semblent particulièrement en forme ! Le départ d’étape est en effet survolté : ça crie, ça chante, ça danse… Un Madison s’organise même au milieu des sas et les équipes réservent une haie d’honneur aux femmes de l’entretien, afin de les remercier pour leur travail sur le bivouac.
« Un vrai paysage de carte postale »
L’étape s’annonce difficile en terme de navigation car qui dit dunes dit montées et descentes constantes et il est alors facile de perdre son cap. Pour s’en sortir, il faut donc s’arrêter souvent en ayant en ligne de mire des points de repères très réguliers et peu éloignés. Si la navigation est, comme d’habitude, essentielle, l’étape se veut aussi sportive. « C’est une journée de cardio », s’amuse Claire, de la team 2 (Aurélie BETOUX / Claire VALENCIA / Beatrice EVRARD) . Plus loin, Jennyfer, Karine et Michelle se demandent quelle est la meilleure technique pour grimper… Finalement, elles optent pour une marche en canard ! Pour Loren, Sandrine et Delphine, de l’équipe 45 (Loren MEUNIER / Delphine VEROT / Sandrine BARA) , la stratégie est différente : « plus tu cours, moins tu t’enfonces ».
On sent que la dernière étape donne des ailes aux Gazelles qui débordent d’énergie malgré la difficulté de la journée. Dans les moments plus difficiles, les mains se tendent pour s’aider dans les derniers mètres, les bâtons aussi. La solidarité est à l’œuvre, entre coéquipières mais aussi entre équipes. L’autre difficulté du jour : éviter d’avoir du sable dans les chaussures. La plupart ont donc opté pour les guêtres mais d’autres utilisent aussi des sacs poubelle ou encore des chaussettes sur les chaussures. Sarah, Fabienne et Stéphanie, de la team 48 (Sarah GIRAUD-TESTON / Fabienne LAFONT / Stéphanie BEZARD) , ont carrément fait appel à un cordonnier pour les aider à rendre leurs chaussures les plus hermétiques possibles.
Comme prévu, les dunes mettent des étoiles dans les yeux des équipes ! « C’est encore un paysage différent, c’est magique ! », se félicite Virginie, de la team 130 (Cécile GENDRON / Virginie AYRAULT / Séverine LABENERE) . « C’est tellement beau, c’est incroyable ! », s’émerveille Hélène, de l’équipe 109 (Elodie CAUDRY MARCIANO / Hélène HANIFI / Mélissa GIORDAN) qui ajoute « ça aide à avancer ». À chaque descente, en tous cas, les mêmes cris de joie se font entendre ! « On a de la chance d’être là, toutes les conditions sont réunies pour une magnifique journée », souligne encore Hawa, de la team 77 (Angélique Henriot / Hawa BA MULLER / Mariam BA) . « C’est un vrai paysage de carte postale, on en prend plein les yeux », s’enthousiasme Dominique, de l’équipe 33 (Frédérique BELLEFIN / Dominique DESPLANCHES / Corinne JOUSSEAU) .
« Le jeu jusqu’au bout »
L’émerveillement permet de faire passer – un peu – la difficulté de la journée. Les dunes s’enchaînent et les trekkeuses ont l’impression de ne pas en voir le bout. « Ça fait peur, ça veut dire qu’on a encore beaucoup de dunes à monter et descendre », constate Marylaure, de la team 71 (Marylaure GAUTIER / Thérèse GAETA / Axelle GAUTIER) . Géraldine, Malvina et Florence, de l’équipe 18 (Géraldine GROSSELLI / Malvina FRANITCH / Florence SALOMON) , ont, de leur côté, « l’impression de marcher droit mais en fait pas du tout ». Difficile de garder le cap dans les dunes ! Alors elles essaient de trouver des points de triangulation pour s’orienter au cas où.
La suite de l’étape se déroule sous le vent. Certaines Gazelles persévèrent et vont chercher des balises bonus coûte que coûte tandis que d’autres préfèrent se concentrer sur les checkpoints obligatoires. Entre les balises 1 et 2, les équipes se croisent : celles qui vont en balise 2 et celles qui viennent d’une balise noire « magnifique » en direction de la première balise obligatoire. « Le CP2 n’est pas loin », encouragent les trekkeuses de la team 54 (Sophie GUILLAUME / Marion AVERTY / Emilie GUILLAUME) , qui l’ont aperçu en passant à côté.
En effet, la balise 2 approche pour le plus grand bonheur des équipes qui en profitent pour se ravitailler mais aussi faire le point sur le reste de la journée. Aller chercher des balises bonus ou prendre directement le cap vers les balises obligatoires ? Coralie, Estelle et Lucille, de l’équipe 83 (Coralie GUY / Estelle Lyan / Lucille FAUCON) , ont tranché et choisi la première option. « C’est la dernière balise bonus possible, on joue le jeu jusqu’au bout », soulignent les trekkeuses. « Ça va être super, on va prendre le temps de trouver ce dernier bonus et de l’apprécier », se réjouit Corinne, de la team 33 (Frédérique BELLEFIN / Dominique DESPLANCHES / Corinne JOUSSEAU) .
« Quand on veut, on peut »
Finalement, la journée défile, au grand dam de certaines Gazelles. « Ça passe trop vite, c’est dommage que ce soit fini », commente Rachel, de l’équipe 49 (Magalie BONNET / Rachel PRIVAT / Patricia CADEAU) . « On devrait faire deux jours de plus », s’amuse Gladys, de l’équipe 76 (SONIA CHARRAVIN / GLADYS GONZALEZ / AURELIA LEYDET) , tandis Sonia, elle, se félicite d’avoir « beaucoup progressé ». Après des heures de marche, la dernière balise du jour mais aussi de ces quatre étapes de trek a forcément une saveur particulière. « On peut être fières de nous », se félicite Élodie, de la team 109 (Elodie CAUDRY MARCIANO / Hélène HANIFI / Mélissa GIORDAN) . Pour sa coéquipière Hélène, la journée l’a transportée dans l’univers du Petit Prince. Et, comme un signe, la Gazelle a même croisé un renard. Pour elle, le trek a été une « véritable renaissance ». « C’est le début de ma seconde vie », estime Hélène.
« On l’a fait ! », s’enthousiasment Marylaure, Thérèse et Axelle, de l’équipe 71 (Marylaure GAUTIER / Thérèse GAETA / Axelle GAUTIER) , qui se laissent aller à quelques pas de danse de célébration ! Les cris de joie s’enchaînent. Delphine, de son côté, verse des larmes de joie et fait pleurer d’autres Gazelles. « Quand on veut, on peut », insiste la trekkeuse particulièrement émue. En guise de spectacle final, les Gazelles assistent au passage d’une caravane de dromadaires.
Le retour au bivouac se fait dans la joie et l’émotion, là encore. Les Gazelles sont accueillies par les organisateurs qui les félicitent et leur remettent une médaille de finishers. « Elle est trop belle, j’adore », se réjouissent les trekkeuses de la team 114 (Bérengère RENOUVIN / Emilienne DESLANDES / Anaïs LAURET) . L’arrivée au bivouac signifie aussi la récupération des téléphones mais rares sont les trekkeuses à les rallumer, car elles veulent « rester dans notre bulle », racontent Julie et les deux Élodie de l’équipe 82 (Julie MIOT / Elodie LECOQ-AFFAGARD / Elodie ARNAUD) . « On a envie de profiter de l’instant présent », fait remarquer Elodie. Pour elle, « il y aura un avant et un après trek ». « Quand on dit Gazelle un jour, Gazelle toujours c’est pas pour rien », renchérit sa coéquipière, « déjà nostalgique ».